Georges Joseph François Bruguier (1914-1944) – Résistant et héros de la Seconde Guerre mondiale
Georges Joseph François Bruguier naît le 5 novembre 1914 à Narbonne (Aude), au 25 rue de la Parerie. Il est le fils légitime de Jules Gilbert Albin Bruguier, employé de compagnie, et de Louise Mélanie Burniquel, couturière.
Il est recensé à Narbonne en 1934, où il exerce le métier de mécanicien ajusteur. Cette même année, il est appelé sous les drapeaux et affecté au 81e régiment d’infanterie (RI) le 22 octobre 1935, avec le matricule 4314. Il effectue son service militaire jusqu’au 1er octobre 1937.
Il réside au Havre (Seine-Maritime) au 10 rue Vauquelin en 1938, puis à Paris (5 rue Frédéric Brunet) en 1939.
Avec la déclaration de guerre, il participe aux combats contre l’Allemagne, engagé aux armées du 4 novembre 1939 au 10 juin 1940 au 81e régiment d’infanterie.
Captivité et engagement dans la Résistance
Le 10 juin 1940, lors des combats contre l’armée allemande à Doudeville (Seine-Maritime), Georges Bruguier est fait prisonnier. Il est détenu en captivité du 11 juin 1940 au 27 décembre 1941. Libéré, il est démobilisé à Montauban (Tarn-et-Garonne) et retourne vivre à Narbonne, rue d’Aigues-Vives.
Refusant la défaite et la collaboration, il s’engage dans la Résistance. Le 6 juin 1944, au moment du débarquement allié en Normandie, il rejoint les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et le maquis de Trassanel, affilié à l’Armée Secrète (AS) et au maquis Armagnac.
Mort au combat et reconnaissance posthume
Le 8 août 1944, Georges Bruguier participe à un combat acharné contre les forces allemandes à Trassanel (Aude). Il est tué au combat à l’âge de 29 ans. Son engagement lui vaut d’être reconnu « Mort pour la France » par un avis officiel délivré le 24 septembre 1958 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
À titre posthume, il est homologué lieutenant des FFI le 6 juin 1944 et reçoit plusieurs distinctions :
- Chevalier de la Légion d’Honneur (17 décembre 1959, JO du 21 décembre 1959)
- Croix de Guerre avec palme
- Médaille de l’Ordre de la Libération (18 mars 1970)
Son nom est inscrit sur le monument de la Résistance à Trassanel, bien que son prénom y apparaisse sous l’identité de Pierre Bruguier.
En 1959, une mention dans la Base Léonore laisse entendre qu’il était marié, et que son épouse résidait à Toulouse, vieux chemin de Blagnac, chantier Filachou.
Georges Joseph François Bruguier demeure un héros de la Résistance française, honoré pour son engagement et son sacrifice dans la lutte contre l’occupant nazi. Son souvenir reste gravé dans la mémoire collective, témoignant du courage et du dévouement des résistants qui ont combattu pour la libération de la France.
Sources : AD11 – MDH