Antoine Germain Marius Monier est né le 14 juillet 1886 au Mas-Saintes-Puelles, dans le département de l’Aude. Il est le fils d’Arnaud Monier, cultivateur, et d’Eugénie Guiraud, sans profession.

Le 26 novembre 1910, il épouse Anne Jeanne Théodora Alaux dans sa commune natale.

Description physique : Antoine Monier est un homme de taille moyenne, mesurant 1,75 mètre. Il possède des cheveux et des sourcils noirs, des yeux gris, un nez imposant, une bouche moyenne et un menton rond. Son visage ovale reflète son caractère déterminé. Il sait lire et écrire, attestant d’une instruction primaire.

Carrière militaire et engagement dans la Grande Guerre

En 1906, il exerce la profession de propriétaire agriculteur au Mas-Saintes-Puelles. Cette même année, il est recruté pour le service militaire à Carcassonne sous le matricule 156. Il est incorporé le 1er octobre 1907 au 81e régiment d’infanterie en tant que soldat de 2e classe. Son engagement dans l’armée lui permet de gravir les échelons et il devient soldat de 1re classe le 22 avril 1909.

Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale le 1er août 1914, il est affecté au 55e régiment d’infanterie. Il accède au grade de caporal le 1er avril 1917.

Son courage et son engagement exemplaire sur le champ de bataille lui valent plusieurs citations :

• Le 13 septembre 1917 : cité à l’ordre de la division (ordre n°82 de la 126e division d’infanterie), il fait preuve de calme et de sang-froid lors des attaques des 20 et 21 août, assurant une liaison parfaite sous un bombardement intense.
• Le 12 juillet 1918 : cité à l’ordre du régiment (ordre n°343 du 55e RI), il assure un service de liaison et d’observation en terrain bombardé, fournissant des renseignements cruciaux.
• Le 23 août 1918 : cité à l’ordre du régiment (ordre n°357bis du 55e RI), il se distingue par sa bravoure en restant debout sous les tirs ennemis pour informer son commandement.

Le 28 janvier 1919, il est détaché à la Compagnie du Midi et affecté à Béziers en tant qu’homme d’équipe. Il est démobilisé le 7 avril 1919. Il démissionne de l’affectation spéciale le 7 juillet 1920 et rejoint le 96e régiment d’infanterie. Blessé par balle au pied gauche le 24 août 1924 à Fresnes, il poursuit malgré tout son engagement militaire jusqu’à sa libération des obligations militaires le 15 octobre 1935.

Le 12 mars 1933, Antoine Monier est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 (Journal Officiel du 10 mai 1933).

Engagement civil et Seconde Guerre mondiale

Le 12 mars 1938, il est élu président de la Société de Secours Mutuels Saint-Pierre Nolasque au Mas-Saintes-Puelles. Homme engagé dans la vie publique, il devient maire du Mas-Saintes-Puelles le 19 mai 1935 et exerce cette fonction jusqu’au 24 juin 1944.

Durant l’Occupation, Antoine Monier rejoint la Résistance. Arrêté le 24 juin 1944 par la Gestapo, il est conduit à Paris où il passe par le bureau de la police de sécurité de l’État et le service de sécurité des SS.

Le 17 août 1944, il est déporté dans le convoi I.265 de Compiègne à Buchenwald, où il arrive le 21 août sous le matricule 80964. Interné au block 42, il est employé comme ouvrier agricole.

Antoine Germain Marius Monier décède d’une crise cardiaque le 28 février 1945, à l’âge de 58 ans, dans le camp de Buchenwald.

Sa vie illustre un parcours exemplaire d’engagement, de courage et de sacrifice, tant sur le champ de bataille que dans la vie civile.

Sources : AD11 – MDM – Arolsen Archives – Fondation pour la Mémoire de la Déportation