FOLCHET Espérance, Victorien, décédé le 22 Juillet 1944 à Chalabre, était né en cette localité le 21 août 1906, de Joseph, Louis et d’AUSSENAC Anne, Jeanne, Marie.

Marié à COMBES Raymonde, née à Chalabre le 27 Mai 1905 de François et CASENEUVE Françoise, FOLCHET laisse une fillette âgée actuellement de 5 ans.

Le défunt appartenait à une famille de sept enfants. Ses parents, tailleurs d’habits résident encore à Chalabre.

Les beaux-parents qui exploitent un café dans la commune ont recueilli sa femme et sa fille.

FOLCHET Espérance était venu se fixer à Chalabre en 1938. Il y exerçait la profession de mécanicien en machines à coudre. Antérieurement, il résidait à Carcassonne où il travaillait pour le compte du représentant local des machines à coudre « Singer ».

Depuis sa venue à Chalabre, FOLCHET n’avait donné lieu, sous la double rapport de la conduite et de la moralité, à aucune remarque défavorable. Ses opinions politiques étaient nettement de gauche et les milieux nationaux le soupçonnèrent au cours des dernières années de sympathiser avec les Communistes.

Les circonstances entourant son décès sont assez mystérieuses. Il a été difficile d’ailleurs de recueillir à ce sujet des renseignements précis. Les autorités locales et la population gardent sur cette affaire une prudente réserve.

FOLCHET Espérance, qui avait pris le « maquis » depuis quelques mois est soupçonné d’avoir été, pour Chalabre, l’agent recruteur des FFI. L’hypothèse la plus vraisemblable pouvant être émise à l’occasion de son décès est celle de l’accident. Transporté dans une clinique à Quillan, puis à Chalabre à son domicile, par ses camarades du maquis, le docteur Baradat, n’aurait pu que constater le décès.

Le Docteur Baradat absent de son domicile depuis quelques jours n’a pu être entendu. Le bruit circule, qu’à la suite de cette affaire, il aurait à son tour pris le « maquis ».

Le 23 juillet 1944 à 14h30, trente individus faisant partie des FFI se sont présentés en formation devant l’Eglise de Chalabre à l’occasion des obsèques. Ils ont présenté les armes devant l’Eglise à l’arrivée du cercueil et se sont retirées par la route Nationale 620 en direction de l’Ariège. La cérémonie funèbre s’est déroulée en présence de 1.000 personnes environ et aucun incident ne s’est produit.

Service homologué dans le maquis de Picaussel du 01/01/1944 au 22/07/1944.

 

Source : AD11 107W217